Cynips

Images: Paul-André Pichard

Distribution

Originaire de Chine, cet insecte (Dryocosmus kuriphilus) ne s’attaque qu’au châtaignier commun. Il est détecté pour la première fois en Su
isse en 2009, au Tessin. Le périmètre de vol de l’insecte ne dépassant pas 20km, sa dispersion internationale est due au transport par l’homme de matériel contaminé. Les châtaignes et le bois ne sont pas porteurs du parasite. Début 2014, la totalité des peuplements suisses sont infestés. Ce nouveau mal est arrivé dans le Chablais depuis la Haute-Savoie, par expansion naturelle. Les premiers signes de sa présence sont apparus en été 2011 à Saint-Gingolph: au moment du débourrement, les plants infestés portent des boursouflures rouges, appelées galles, à la place des feuilles et des fruits. Peu à peu, les rameaux se meurent, les couronnes sont fortement défoliées, l’arbre s’affaiblit. Pendant plusieurs années, de nouveaux rameaux apparaissent encore sur les arbres contaminés, mais la production fruitière est réduite (50 à 70%). La vitalité de l’arbre, sa résistance aux conditions climatiques difficiles et autres agents pathogènes comme le chancre sont également fortement diminuées.


Symptômes

Ce nouveau mal est arrivé dans le Chablais depuis la Haute-Savoie, par expansion naturelle. Les premiers signes de sa présence sont apparus en été 2011 à Saint-Gingolph: au moment du débourrement, les plants infestés portent des boursouflures rouges, appelées galles, à la place des feuilles et des fruits. Peu à peu, les rameaux se meurent, les couronnes sont fortement défoliées, l’arbre s’affaiblit. Pendant plusieurs années, de nouveaux rameaux apparaissent encore sur les arbres contaminés, mais la production fruitière est réduite (50 à 70%). La vitalité de l’arbre, sa résistance aux conditions climatiques difficiles et autres agents pathogènes comme le chancre sont également fortement diminuées.


Lutte

Dans la zone d’origine du Cynips, en Chine, les populations sont régulées par une série de parasitoïdes. Certains d’entre eux (Torymus spp.) sont utilisés au Japon dans le cadre d’une lutte biologique efficace. En Europe, dès 2005, les pays producteurs de châtaignes (France, Italie), ont introduit le Torymus, qui porte l’espoir de réguler la présence du cynips. En Suisse, l’Ordonnance fédérale sur la dissémination dans l’environnement interdit l’introduction de ce parasitoïde, qui ne répond pas aux critères d’homologation. En effet, ses possiblités d’hybridation avec des espèces natives ne sont pas exclues. Les dégâts potentiels qu’il pourrait causer sur la biodiversité locale et l’équilibre des écosystèmes sont mal connus.


Torymus porteur d’espoir

Non loin de la frontière franco-suisse, dans les environs de Lugrin, des lâchers de Torymus sinensis ont été planifiés. Pour évaluer si les sites étaient favorables à son implantation (présence du Torymus, réservoir suffisant de galles, facilité d’accès aux galles), l’INRA a sollicité les propriétaires de châtaigneraies proches de la frontière en mars 2014. Chacun a prélevé un échantillon de 1000 galles dans leurs châtaigneraies. L’INRA a analysé ces galles et, par surprise, a révélé la présence de Torymus sinensis, avant même que des mesures d’introduction du Torymus ne soient entreprises! Certes, il faudra du temps pour que les châtaigniers se remettent des supplices du cynips. Affligés par l’arrivée de cet insecte asiatique, les propriétaires ne doivent toutefois pas cessé d’apporter les soins habituels aux arbres. Armés de patience, ils pourront à nouveau récolter les fruits de la récompense!